Le catholicisme est présent au Viêt Nam depuis le XVIIe siècle. Selon le Catholic Hierarchy Catalog, 5 658 000 de catholiques vivent au Viêt Nam, soit 6,87 % de la population. L’Église catholique est une union d’églises locales, oudiocèses, en étroite communion avec « l’Église universelle » et le pape. Le catholicisme au Viêt Nam n’est donc pas organisé comme une église nationale, mais est représenté par l’ensemble des vingt-six diocèses, répartis en trois provinces ecclésiastiques. Il existe en outre une instance de concertation entre les évêques des différents diocèses vietnamiens : la conférence des évêques catholiques du Viêt Nam.
Le premier évêque vietnamien a été Jean-Baptiste Nguyễn Bá Tòng, consacré en 1933. Pie XI souhaite une indigénisation massive de la hiérarchie, mais elle n’a surtout lieu qu’après l’indépendance. Les Japonais suppriment le protectorat français en mars 1945. Hô Chi Minh s’empare du nord du pays quelques mois plus tard, descendant de plus en plus vers le sud. En 1946, les Français envoient des troupes. C’est la guerre d’Indochine qui a lieu jusqu’en 1954 avec la chute de Dien Bien Phu.
Le nord du pays entre dans une période de persécution qui dure une trentaine d’années. Après les accords de Genève du 21 juillet 1954, 800 000 Vietnamiens du Nord fuient vers le Sud Viêt Nam dont 600 000 catholiques. Il ne reste plus que 400 000 catholiques au Nord. Tous les prêtres du Nord sont incarcérés ou interdits de ministère (soit 375 prêtres), sauf trois prêtres. Les missionnaires étrangers sont expulsés ou se réfugient au Sud. Les vicariats apostoliques sont supprimés en novembre 1960 et érigés en diocèses par Jean XXIII. La guerre du Vietnam avec les Américains commence avec une intensité de plus en plus importante pour se terminer avec la chute de Saïgon en 1975. C’est l’époque des boat-people: un grand nombre d’entre eux fuit aux États-Unis, au Canada, en Australie ou dans certains pays d’Europe, parmi eux, de nombreux catholiques.
Après l’invasion du Sud Viêt Nam par le Vietminh, tous les séminaires sont fermés en 1975. Un premier séminaire ouvre en 1986, contrôlé par le gouvernement, ne permettant l’entrée de nouveaux séminaristes qu’une fois tous les six ans sur autorisation des autorités locales.